lundi 17 mars 2014

Au Maroc, une femme sur deux est analphabète

Le Maghreb est l’une des régions au monde le plus touchée par l’analphabétisme et le Maroc est particulièrement en retard. Près de 53% des marocaines ne savent ni lire, ni écrire, révèle un rapport du Haut commissariat au plan marocain.
Au pays du royaume chérifien, l’analphabétisme est un fléau qui touche encore une grande partie de la population. Les femmes en particulier. Dans un rapport publié par le Haut commissariat au plan (HCP), plus de la moitié des Marocaines (âgées de plus de 15 ans) sont aujourd’hui  analphabètes. Un taux très élevé, alors même qu’un secrétariat d’état dédié à cette problématique ainsi que de nombreux programmes d’alphabétisation en coopération avec l’Union européenne et diverses ONG, ont vu le jour au cours des dix dernières années. 
Entre 2009 et 2010, plus de 700 000 personnes avaient accès à ces programmes, dont plus de la moitié des effectifs étaient féminins. « L’UE, rappelons-le, n’y va pas de main morte quand il s’agit d’aider le Maroc dans sa lutte contre l’analphabétisme. Elle a versé pour le programme d’alphabétisation qui s’étale de 2008 à 2013 la bagatelle de 27 millions d’euros », rappelle le site marocain LaVieéco. Or, si ces efforts ont permis de réduire le taux d’analphabétisme, puisque 8 femmes sur 10 ne savaient pas lire en 1982… Les progrès restent lents.

LE FIGARO

le Marrakech, prochainement mis aux enchères, pourrait bientôt quitter le port

Le ferry, le Marrakech,  sera mis aux enchères le 7 avril. Voici bientôt deux ans et demi que ce ferry agonise dans le port de Sète (Héraut). Il avait été saisi par les autorités françaises à cause des dettes colossales de la compagnie marocaine Comanav-Comarit.
Son sort sera peut-être scellé le 7 avril. Ce jour-là, au tribunal de commerce de Montpellier, le Marrakech sera mis aux enchères descendantes à partir d’une mise à prix fixée à 800 000 €.
Voici bientôt deux ans et demi que ce ferry, qui fut si cher au Roi Hassan II, agonise dans le port, au poste G 1. Comme ses deux homologues, le Biladi et le Bni Nsar, avec qui il assurait la liaison entre Sète et le Maroc, il avait été saisi par les autorités françaises à cause des dettes colossales de la compagnie marocaine Comanav-Comarit. Depuis, la liaison maritime a été reprise par les Italiens de Grandi Navi Veloci. Mais l’EPR Port-Sud de France s’est retrouvée avec trois nouveaux “boulets” sur les bras, ou plutôt dans ses eaux. Il pourrait bientôt n’en rester plus qu’un : le Bni Nsar, amarré non loin du Marrakech, dont l’avenir est toujours plombé, faute de décision de justice et encore moins de repreneur intéressé.
Le Marrakech trouvera-t-il preneur dans trois semaines ?
L’EPR n’espère qu’une chose : que le Marrakech suive les traces du Biladi, qu’un remorqueur grec était venu récupérer le 3 juillet dernier. Il a fini ses jours sur un chantier turc. Après avoir peut-être rapporté à son éphémère repreneur, un armateur hellène, deux fois et demi le prix qu’il l’avait payé... Le Marrakech trouvera-t-il preneur dans trois semaines ? "Il y aurait quatre candidats, indique Marc Chevallier, le président du port, qui se dit "optimiste" quant à être rapidement débarrassé de cet encombrant pensionnaire. Après l’Edoil, qui vient d’être déchiré, ce serait une bonne nouvelle pour le port. Ne resterait alors plus qu’à espérer la même issue favorable pour le Bni Nsar et le Rio Tagus, ce chimiquier qui pourrit depuis trois ans à Cayenne.
Pas seulement pour la ferraille
Quels sont donc les candidats intéressés par le rachat du Marrakech ? Comme le précise le président du port lui-même, « il y a au moins un ferrailleur et un courtier »[TXT] parmi eux. Au cours actuel du métal, un ferrailleur peut escompter une belle plus-value rien que par la revente en pièces détachées de ce ferry de 1 768 tonnes. Pour preuve : l’armateur grec qui avait racheté le Biladi 1,06M d'euros aux enchères pouvait potentiellement, après déchirage, espérer en récupérer 2,5 M ! Mais on sait aussi que le Marrakech est depuis quelques mois au cœur d’un ambitieux projet (centre culturel et hôtel flottant), porté par deux acteurs du monde des arts sétois, Pascal Larderet et Bernard Tournois. Tous deux auraient embarqué dans cette aventure un investisseur privé... qui pourrait bien être présent ou représenté le 7 avril au tribunal.
MIDI LIBRE